Les championnats du monde en grand bassin les plus réussis de l'histoire de la fédération

Avec deux médailles d'argent, trois records de Suisse et de nombreuses meilleures performances personnelles, Swiss Aquatics Swimming a envoyé un signal fort lors des Championnats du monde à Singapour. Le responsable du sport de compétition Markus Buck tire un bilan globalement positif et parle des "championnats du monde en grand bassin les plus réussis de l'histoire " pour la fédération.

Noè Ponti comme figure de proue : deux médailles d'argent et deux records de Suisse

Noè Ponti s'est imposé comme l'une des grandes figures de la compétition en décrochant la médaille d'argent sur 50 m et 100 m papillon, tout en battant à deux reprises le record de Suisse. Il est devenu le premier nageur helvétique à franchir la barre des 50 secondes sur 100 m papillon.

"C'était une performance hors du commun", a commenté Markus Buck. "Mais c'est surtout la manière dont il y est parvenu qui force l’admiration. Il a gagné en maturité, tiré des enseignements de ses échecs passés et su rester au plus haut niveau."

Tout au long de la semaine, Noè Ponti a fait preuve d’une forme éblouissante : mentalement stable, tactiquement avisé et physiquement impressionnant. Ses courses se sont distinguées par une concentration sans faille et une grande sérénité, même face à ses adversaires. "Il a définitivement confirmé son statut parmi les meilleurs nageurs du monde."

Roman Mityukov : une place en finale avec un record, mais une septième place décevante

Roman Mityukov s’est lui aussi rendu à Singapour avec de grandes ambitions – des ambitions qu’il a d’abord confirmées en demi-finale du 200 m dos, où il a signé un nouveau record suisse en 1'54"83. Mais la finale ne s’est pas déroulée comme espéré : avec un temps de 1'55"57, il n’a pas pu rééditer sa performance et a terminé à la septième place.

"La déception est compréhensible", a déclaré Markus Buck. "Roman est venu avec l’objectif clair de décrocher une médaille, et au vu de ses performances préliminaires, c’était un objectif réaliste. Mais en finale, il n’a malheureusement pas réussi à reproduire sa meilleure nage."

Pourtant, Markus Buck reste confiant : cette expérience, aussi frustrante soit-elle, constitue une étape importante dans le parcours du Genevois. "Il apprendra de cette expérience, surmontera cette déception et reviendra plus fort." Le niveau de Roman reste d’ailleurs indéniable - le fait que l’on parle de déception pour une septième place en est la preuve.

Un forfait amer pour Lisa Mamié

La malchance a frappé Lisa Mamié, qui n'a pu pas participer au 200 m brasse en raison d'une maladie. "L’essentiel maintenant est qu’elle retrouve la forme et récupère pleinement", explique Markus Buck. "En bonne santé, elle a clairement le potentiel de revenir à son meilleur niveau, comme lors de son titre européen."

Antonio Djakovic sur la bonne voie malgré le retard d'entraînement accumulé

Antonio Djakovic a dû faire face à un déficit d'entraînement dû à une blessure pendant une grande partie de la saison. Le fait qu'il figure malgré tout parmi les 20 meilleurs nageurs mondiaux à Singapour est, selon Markus Buck, un signe encourageant. "Même dans les circonstances actuelles, il fait partie de l'élite mondiale élargie. Avec une préparation complète, il aurait pu viser plus haut." Son record de Suisse aurait même pu le mener sur le podium, ce qui témoigne du potentiel du jeune homme de 22 ans. "Tout reste possible pour lui en vue de Los Angeles 2028."

Jeunes talents à fort potentiel

Outre les noms établis, les plus jeunes de l'équipe ont également convaincu. Marius Toscan a amélioré son meilleur temps personnel d'environ une demi-seconde sur 400 m quatre nages et s'est classé 17e - une fin de championnats du monde réussie. Markus Buck le félicite : "C'est un travailleur qui suit son chemin pas à pas. Et son évolution est correcte. Cette performance le dernier jour montre à quel point il est focalisé et professionnel dans son travail".

Gian-Luca Gartmann a fêté ses débuts aux championnats du monde sur 200 m 4 nages en réalisant un temps juste au-dessus de sa meilleure marque et un record personnel sur 50 m brasse. "Gian-Luca a relevé le défi et s'est très bien présenté dans un contexte difficile", a déclaré Markus Buck. "Avec le décalage horaire, les grandes coulisses, la chaleur et le long précamp, un championnat du monde en Asie n'est pas une entrée en matière facile et il a géré cela avec beaucoup de maturité."

Une performance d'équipe impressionnante qui a de l'avenir

Markus Buck souligne que ce ne sont pas seulement les médailles qui comptent, mais aussi l'ampleur des performances et le développement des athlètes : "Nous avons vu que notre relève a du potentiel et qu'avec des athlètes comme Noè, Roman et Antonio, nous sommes compétitifs au niveau international. Il est décisif que nous poursuivions sur cette voie avec des structures professionnelles, une promotion ciblée et un développement durable des athlètes."

Dans la perspective des championnats d'Europe 2026 à Paris et des Jeux olympiques 2028 à Los Angeles, la performance de Singapour est un signal fort. Markus Buck : "Ces championnats du monde ont montré que Swiss Aquatics est sur la bonne voie".

Nous félicitons toute l’équipe pour ces championnats du monde couronnés de succès et souhaitons un bon retour et des vacances reposantes !